TENTACULES
Ô ma belle nature tentaculaire
il y a encore en toi un reste d’urbanité
tu sembles grésiller comme le font les villes
et charger l’air d’une béquille citadine
tu sembles plus triste encore et te recueillir
dans les champs sveltes et les traces de pneus
sur des boues nouvelles et anciennes
tu sembles par le blé tendre quelque voile
sur l’échine d’une autre terre
nature proche, proche dédale de somnifère
nature, tout autour sont des tristesses vaillantes
personne ne t’a vue que moi
les riverains sont occupés à des affaires qui concernent
les chantiers qui occultent ton atmosphère
nature proche, est-il une œuvre qui soit tienne
une grande œuvre corporelle et saine
qui travaille le long de tes rivières
saines comme fêtes anciennes
mais lorsqu’on bâtit de nouvelles demeures
tout semble loin d’une autre cité subalterne
que j’ai connue dans un plus grand bonheur