PARADE
Les psychiquement morts rient aux éclats
courent, dansent et se flagellent
en toute première ligne d’une mascarade
ils sont hommes et femmes parfois acéphales
des apatrides qui gèlent leurs relations
sur le bord écaillé de leurs terminaisons
ils n’ont plus en eux de sentiments
tant et si bien qu’ils construisent des échafauds
à leur raison
ils se flagellent, comme des esclaves
tentent obscurément de disparaitre de leur joug
ils mentent si bien qu’ils trainent des cortèges
d’hommes et de femmes captifs de leur supercherie
ils avancent dans la nervosité de leur suite
ils sont les fantômes de nerfs qui n’accordent
pas de répit à leurs veilles
ils meurent souvent près des constructions
des ponts qui ne lient plus les rives