PROTUBERANCE

il n’y a rien donc
qui ne soit la seule égide où le vent crevassé
teint les maisons et les immeubles
d’une communauté mélancolique
d’esprits froids et stériles
c’est dans ce terreau que s’éveillent
des beautés prématurées
qui une saison découvrent
avec leur pragmatisme
quelque chose que finalement
elles laisseront

c’est dans les barbelés, dans le fruit du marais
dans les riches demeures
et les façades polies
les pans de béton que sont les âmes
il faudra se faire à ce grand dilemme
de ne savoir d’où elles viennent
et opérer dans l’air ouvert
les nerfs qui savent entretenir
cette grande moisson

cette protubérance d’esprit
qui puise l’illimité

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