ELOQUENCE DU JEUNE ÂGE

Tu as la bouche entrouverte
pour délivrer des scalpels
pour appréhender le monde
toucher du doigt la fantaisie
et ce gel toujours, inconscient de lui-même
qui fabrique et touche la cime
boisée et vraie de ce boulevard
où tu attends près d’un arrêt

je vois ta jeunesse comme une foudre
tes habits dénudés et un visage
porté par des apparences inconnues
stationnant dans les artères
tandis qu’en moi ce sang dérive
tu es subtilement induite dans le décor
mais cette apparition

cette jeunesse tiraillée me tord
dans un abîme que j’aime

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