FORTUNE
En-dehors de la vaste plaine
la courroie cynique des souffrances
alignées sur les rebords des murs
en pierre où signent les oiseaux
le grand vide qui agit sur les têtes
mais les scrupuleuses virtualités
qui n’ont rien de la nature vont à nouveau
t’éloigner du suc lent du monde
pour en vérifier sa solidité
avec des petites pattes de colombes
vous êtes sans abris qui êtes ainsi confinés
dépossédés du stress de la ville
et reclus dans les benzodiazépines
vous êtes nidifiés dans une ancienne famille
qui ne laisse sa trace que dans les scrupules
et dans les toiles qui s’évident
l’araignée fait ses petits sur le mur
et les plafonds de verre où s’en vont vos têtes
écarter encore la membrane de la terre
vous sortez avec vos âmes en fête
manger le pain qui n’a jamais vécu
brasser un air qui n’est plus