FENTE
Fendue en deux
comme le tronc d’un arbre
des traces ocres survivent à une maladie
au milieu de ton visage
béant cette traînée de poudre
et de colle ou bien d’huile
cette trace sanguine comme des coursives
teignent sur une âme scindée
la viscosité de cette division
et la brutalité du monde
Toi dont l’écarlate division
exprime un phénomène
la course aux agissements
et les sévices d’une sécrétion
Toi qu’auscultent les pénombres
dans le soleil et les couchants
les fils suspendus à la terre
d’une ancienne cohésion
la ville rendue à ses passants
Ogive d’une autre vie
pourtant dépendante des gens
il n’y a pas de solutions
de nombre fixe aux divisions
il n’y a pas de terre où l’on loge
gratuitement.