LA ROUTE
On le voit qui s’engage sur des routes de nuit
dans la flopée d’insectes
et dans la gravitation des couches
démuni l’enfant eut une terre
où les arbres et la rocaille
les mains d’une sage-femme
descendent dans l’ambre et la sève
démuni comme l’insecte
que brûle une bougie démente
il travaille dans les mûres extatiques
qui se penchent vers l’oubli
et jubile dans le trésor et la lubie
d’aubes descendantes
quand vient la lumière
et que sillonne le tronçon d’autoroute
dans les yeux bleus du matin
et de gaines de voitures
succombent les perles rousses
à l’amour du lendemain