MARCHER

 
Je circulais dans les rues
assoiffé de rien
comme d’un ailleurs naissant
je voyais, j’entendais
et tout était serein en cette époque
encore nourrie de restes de ce qui fut l’homme
étais-je un des derniers hommes sereins
encore affligé par ce qu’il fut
encore à la découverte d’un ailleurs
comme un quatrain qui vient

l’ivresse me tenait
l’alcool je le le buvais en canette
et l’esprit diluvien de sa matière
c’était des comètes aux carrefours
aux brasseries où l’on s’égayait
pourquoi parler au passé
parce que le présent est un devin hallucinatoire
qui ne souffre aucun arrêt

arrêt sur image
quand on marche la motricité
de la santé qui est l’âme
permet aux désirs et élancées
de ne s’établir nulle part
c’est la clé des champs
conforme à l’urbanité
qui s’assoit sur le banc
de la dernière lampée
ainsi diogène lâche son écuelle
ainsi est fait le chemin de la vérité
dans le temps qui tremble
de sa divinité

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