UNE FILLE DE SEIZE ANS
ces sensations ne sont pas
la lumière ou la nuit
la réflexion sombre et adulte
une inspiration artificielle
un concept ou des connaissances
elles sont le pouls qui est tout
qui est adossé comme tu l’es
aux murs de l’édifice
rien d’autre qu’un pouls et un émoi
traversé de vitres et de lumières
avec l’affectation d’une hypothèse
qui ne se déclare pas
mais les pensers les plus purs
murmurés sur les pierres du bâtiment
rien d’autre que soi
toutes choses pourtant
sans le désordre des pensers
sans aucune greffe
que la seule naissance et la seule évolution