Le rêve est flou comme un condensé
de vers d’une femme il n’y a
plus que des stances et des lèvres échevelées
dans l’ancre qui met un terme
aux formes élancées de désirs
seul l’embarcadère, froid
dessine le visage de la forêt
transpire la bouche de la falaise
le rêve est une boîte en métal
quand le froid de la pièce fabrique les stries
les mots gutturaux sont devenus des vagues
et des tremplins pour un arrimage
une cohorte d’oiseaux effacés dans le large
la face du rêve est telle la girafe
ou le cygne qui repose sa tête
rien ne prend la mesure d’anciennes images
le serpent qui se love est une marge