AIRAIN
c’est dès qu’on en a fini avec ce qui avait précédé
que tu deviens reine entière de l’instant
sans cesse décalé par des périples de mers
ça ne tient à rien, ce qui revient comme un poulpe
se poser sur nos têtes, avachies
par les lois de ce qui passe,
dans les corniches porteuses
la blancheur des couronnes et d’autres
aigreurs toutes aussi blanches
c’est ce qui tient dans l’airain de l’antique
qui devient le contemporain successif