Contamination

 

Subitement le sourire du Bouddha vert bronze sur l’étagère m’illumina – contamination de l’illumination. J’embrassai le plaisir de la délivrance, l’affranchissement des chaînes causales, du désir – triomphe, quiétude, apaisement, bonheur suspendu, flottement de l’espace, du temps. Il faut énumérer pour laisser passer.

Je compris, vécu l’absence du vide, tandis que le plein se diffusait tout autour de ce sourire – ou récit d’un encens. C’eût été folie de ne pas se laisser convaincre : il n’y avait aucune concurrence possible, puisque ce sourire était tout.

Je me réfugiai irrésistiblement au sourire, sourire qui m’apparut comme une évidence. Un silence contenait tous les miracles, le miracle d’être assis, à demi allongé.

Temples d’azur, débris de soleil, fourrages infinis, cités liquides, marbres transparents, veinés, ébréchés, l’ozone, le cristal, partout.

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