GLOBICEPHALE
Emporte-moi globicéphale
la ville a parfois le caractère abrupt
d’une arête, ou d’une artère où circulent
sans cesse ces passants crédités
par la grâce d’une cité
globicéphale au nom abrupt de l’évasion
la transmission des sangs marins dans la générosité
d’une sainte mère et son opacité
d’un cœur envahi encore par ces données urbaines
des nuits au tamis et l’arcane dans une soie
avec des alarmes et parfois l’ennui de connaître
et toi globicéphale
toi le dauphin qui piques dans le sombre quand seulement
il n’y a plus d’enceintes et d’artères urbaines
qu’un champ liquide où la pression
n’est pas tout à fait la même
je sais en toi ce couronnement de la ville
vers l’infini qui s’oblitère
et dans la tendresse d’avoir commis la faute de partir
tu portes le seul sel qui m’ait conquis