cocon de stupeur
dans l’arrangement des lignées de cyprès
que le temps et les anneaux du vent
emportent vers cet amas de viscères
tu les dis noires mais elles sont
l’avancée qui se meut dans l’oeil
le terrain noble qui se conquiert
la pensée démêlée

deux m’as tu dit
deux cyprès suffisent à voir
dans les branches crépues l’inextricable
odeur acide du monde
en bordure des villes
la pensée prend un adage léger
que seules des circonvolutions ont essaimé
et qui se perdent, dans l’allée
et dans l’intestin d’une autre lagune
ce que tu as ruminé est l’excellence
d’une nation première
ce que tu as pensé est la risée d’un monde
étranglé

ce qui est passé sur le front de la page
est le grelot de ta pensée

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