Je me suis battu dans la troupe, parmi mes nerfs et dans l’arène, j’étais comme mort et vulgaire, ayant combattu saturé de sang et de cris, je me léchai les plaies, les veines saillantes à cœur ouvert, couronné des plumes de la victoire, celles pointant de la gueule du renard repus.
J’ai dormi quelques heures, chères chimères et me réveillai dans une humeur captieuse, fatiguée, je fumai dans mon angoisse : je creusai le sillon, débordai de vin : une victoire ambiguë. Seul parmi les ombres, chancelant, affalé j’entendis une musique faite d’instruments noirs, gris changeant, ce silence traversé par une seconde qui fut un siècle.
Je fus parfaitement seul. Une troupe d’anges volcaniques, d’arêtes et d’irruptions, lave minérale, rouge craquant, croulant : une cape de seigneur léchait comme des fonds marins, allongeait les frontières.