Tu me dis que d’autres personnes
déversent leur sperme dans le corps de ta soeur
c’est autre chose que je viens porter
parmi les troncs salés qu’on a plantés au milieu de la bibliothèque
avec des artifices dont on ne sait rien
que l’image exempte d’ennui, de grande nature
mais seul cet îlot, seule cette parenté
avec une nature et du sel
les marches de la bibliothèque
sont les rails de la tanière d’un ciel amaigri
les marches sont les seins de la clairière
les marches sont les reins négatifs de la fatalité
qui cogne comme une rose et d’autres spontanéités
qui sont l’étendue métallique
des marches où repose une sentence
le corps du monde je t’avais dit
atteint le poète qui est cet unique dévot
de choses lentes qui l’affament
et torturent sa moelle comme on chute d’un immeuble
le corps du monde qu’on pénètre et la chair de la femme
est un reposoir comme le sont
des objets plus anciens que les veinules du marbre