Hautaine, froide
En cette nuit pourrie je lis
Sur les mains d’un baromètre glacial
Le vent qu’il fera demain
Et l’aseptisation de la biosphère
Qui nous menacera au point
Que nous n’ayons que quelques conifères
Pour renifler l’ambre et la sève
Je vois des fois des sacs plastiques perchés
Et me dis que c’est une chance et une fête
De sonner ainsi le glas de notre ère
Dans une mélancolie certaine
Ainsi qu’on déposait ses affaires aux fenêtres
Je me dis qu’il n’y a qu’une seule manière de voir
Et que celle-ci est en prise aux déchets
Tout autant qu’à la pureté
Ainsi je t’aseptise, hautaine et froide