C’est étrange. Je n’entends rien
Je suis anesthésié
Et pourtant de la poutre du monde
Tombe une aile qui me suit
Cette poudre subtile
Et cette démangeaison m’inspirent :
Que le monde créé s’ajoute à des choses estivales
Cruelles et premières.
Que la nuit qui suit a en elle ces choses recluses
Et galvanisées, jusqu’à les anesthésier.
Le monde primitif n’était pas premier. Il est une
Construction aléatoire, et divinatoire
Sur les pentes que les cerveaux ont suscitées
Et sur les berges, où les carreaux
Des temples ont pris l’eau avant de secourir
Les noyés.
J’entends encore dans le rien de l’anesthésie :
Toute une vie
Et la synthèse de ce monde octroie
Tous les efforts, et toutes les ramifications possibles
En un point unique, un point singulier
Que rien ne peut condenser
Qu’une aile obtuse et abstraite.
Je suis certain, que des rivières, des choses fourvoyées
Isolent un diamant
Et que ce diamant fixe vole en éclats
Ou se conserve
Dans la grève où il a été scellé
Ce n’est rien dans le tourbillon de la ville,
De penser au désert
Aux choses succinctes, de verre et de sable
Car la pénurie vient, et l’avanie
Dans le monde dionysiaque du demain