TOXICITE
Il y a tant à attendre
Face à la toxicité de la terre
Les choses toxicomaniaques sont dans le sang figé
De la statue de l’esprit
Mais elle sort de son amphore et passe au crible
La demeure et le vent qui la chasse
Elle fait de la terre le venin distillé
Qui fit des premiers jours
Le lopin où le lustre se glace
Toxicité, démangeaison
Où l’esprit dans son ampoule
Voit le liquide dispersé
Déversé dans un égout
Ou dans un marbre jeune
La souffrance d’une veinule est encore présente
Dans le drame de l’esprit
Qui git au cœur, et au corps qui a tout vu
Toxicomanie de la terre
Et belles amphores belles envolées
Vase qui se brise
Et toujours le lichen des forêts
MATINEE
C’est d’avoir vu ce qui te ressemble
L’esprit fugitif de ta cervelle
Dans l’univers entier des esprits
La chose intime qui lie et frappe encore
Un ombilic qu’on ne cesse d’entendre
Toxicité, et non peut-être pas
Simplicité qui se conjugue à la poussière
Dans un triste lit où l’on a dormi
Ne rien faire qu’avoir vécu
Elaborer le sentiment de naitre
Dans le lit spongieux, le lit cassant
Les choses ne sont plus les mêmes
Quand le rebord écaillé d’une fenêtre
Ausculte l’esprit dans un profond soupir
Je n’ai rien dit pourtant de ce qui m’est arrivé
La drogue, le vent, la sexualité
Les tabous éclatent et rien ne vient
Qu’un trauma dissipé ou une flèche meurtrie
Dans la bouche de la concubine.