FANTÔME
Je suis un fantôme vois-tu
Dans les places où je suis allé
Sévissaient de la crème et le délire
Les femmes sont des arbustes qui tiennent compagnie
Comme des bulles et des esprits de lumière
Elles mangent à même la terre
Et le verre, qui lentement se construit
Sur les traînes du rêve
Je suis fantôme omniscient
Qui bien en chair va aux endroits abrupts
Où la science se choque à l’imprudence
Science sociale, science comportementale
Echiquier laminé où s’avancent les pions
Rondeurs et maigreurs d’un massif
Une sève violette monte comme le diadème
Bijoux oubliés ceignant un front
Dans un vaste cosmos
Fantôme qui prend au cou la chanson
Que des organes auditifs relèguent
A la densité d’une hallucination
Dans le rêve seulement
Et les mouvements hypnagogiques
S’accumulent des ornières nouvelles