Oui il y a le magicien
Il essaye dans sa carapace de restituer
Le goût des lèvres à des choses psychiques
Et nocturnes, dans le palais, éthéré du vide
Le magicien fait des transitions
Fait des équations
Et dans les lettres et les paroles
Jamais ne restitue de calculs
Mais avale de la sorte la bile
Le liquide propre à son avilissement
Il s’évanouit, dans les lèvres du monde
Il cabre et dès lors la transition
Avec ses lettres confond
L’obscurité et l’éclaircie
La musique qu’il charrie
Le tonnerre de bonheur
Sont de simples éclairs
Mais la subite gratuité
Le subit envol des glaives
Et oiseaux intériorisés se développent
Dans les dents et les cheveux
Du magicien cabré en arrière
La musique avance comme une rivière
Et le rituel est la pure magie
La pure vie sans magie
Qu’elle délivre comme des serres chaudes
Dans la bouche d’un nourrisson
Musique et ce qu’il faut d’algèbres
Pour la construire mais les lettres demeurent
Dans l’évanescence des sons
Le magicien spectral
Développe le culte sans code
D’une vie sans demeure
Et de règles étoffées
Visant l’immatérialité, sans magie
Seul le comble de la vie
Insinue ses groseilles et ses veines
Dans la nouveauté d’une seconde