Si tu serres la main d’un pouilleux
D’une affreuse vermine humaine
La peau ulcérée
L’esprit gangréné par la bêtise
Et l’âme aussi réduite que celle
D’un urinoir sans ivresse
D’un cachot sans romantisme
Bref cette engeance si tu lui serres la main
C’est qu’il y a de l’âme en toi
Et de la résignation supérieure
Après quoi je ne peux que voir
L’esprit rancunier et monstrueux
De bêtes battues par elles-mêmes
Insatiablement avide
Des spirales
Comme si ce monde spongieux
Réservait au poète les surprises atroces
De voir comme les denrées sont périssables
Et comme certains ne savent préserver
La moindre source morale
Et le moindre attrait pour la vie