Nos yeux se sont rencontrés
Dans l’azur existentiel
Sue, transpire, sue l’émotion
Du cœur qui sourd et du lien sapide
Et de l’humus en formation

Comme strates mouillées
Comme machines désirantes
Nos yeux humides et familiers
Inondent le champ et le lac
Où les corneilles tombent par milliers
Nos yeux sapides et nos corps huilés
Nos dermes placides où le chant du tonnelier
Bourre l’espace de vins et de cervidés

Mais restons humbles
Pour ne pas nous assécher
Recueillons le travail de la mer
Et l’apaisement du lac
Pour qu’aucune coquille ne se dessèche
Et que le verre poli soit bon à lécher

Ajouter un commentaire

Votre email n'est jamais partagé. Les champs obligatoires sont notés : *

*
*