Oh Orphée c’est toi qui t’insinues
Tu es venu sur la berge et le bord du lit
Loger le fruit de la nuit comme un râle
Tout en toi est effusion solaire
Eternel ombrage des arbres
Et clameur de la forêt
Les bêtes t’isolent dans leur tanière
Et toi plus humain qu’une idole
Tu manies l’esprit et son corps épris
Des choses qui passent sur la grève
Eternel Orphée, qu’aucune prière ne peut toucher
Si ce n’est les bruits des berges et de la lyre
Inscrite dans le verger cérébral
Où s’abrite ta longue nuit