L’Europe du maquis

 

Nous vaincrons le blocus des idées, l’impossible réalisation des idées, ce qui nous malmène, patriotes de la résignation. Nous ferons d’une nation la fierté du vivant, la véritable istigkeit, les racines de l’homme dans sa terre la plus personnelle, toute la déchirure des sols communs : le concert de racines.

Nous ferons de l’Europe la bouillie de racines de l’errant, l’attrait et la nécessité des collines, le maquis gonflé de cistes et de lentisques, la bruyère arborescente exposée au soleil, l’épine jalouse de sa sève, son aridité et toute la fatigue des sommets, la sueur de l’effort.

Les verres de vin diront ce feu et cet abyme rocheux, les corniches fuseront, les dentelles de roche feront un ciel renversé, le relief des temps glissés en nous : le bon vieux temps ! Le bon vieux hameau et l’histoire pesante aux volets entrouverts.

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