A E.L. Kirchner

A cet endroit du rayon vert
Pas un ours polaire
Pas un plantigrade n’a vu en face le rayon
Se mirer dans le vert de l’horizon
Pas une lune ou une chouette n’est entrée
Dans la fusion qu’entretient le rayon

Cet au-delà d’une ligne de crête
Qui aurait avalé la sève entière
Toute la sève du monde pour en rejeter le carbone
Dans la bouche polaire
Asphyxiant jusqu’aux marécages
Déboisant l’oxygène de la grande verte nature
La grande nature qui dominait tout
Jusqu’à ce que le rayon atteigne
La folie du centre de la terre
Le centre nerveux étendu vers ses vertus polaires
Qu’ont traités les fous avec tant de sagesse
Tant de mauvaises raisons
De déguster le rayon vert

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