LE CHÂTIMENT DU LIBERTIN
(OU LE DESESPOIR SELON MUSSET)
A entrer comme une forme spectrale
Dans toute l’horreur de la vérité
Sans habits et qui, n’est rien de la vérité
Mais un monde primitif et farouche
Sans savoir et sans curiosité
Rien qu’un désir sans désir
De déceler des vérités cachées
Errant, dans une sorte de décharge
Où des données s’accumulent
Sans faire de bilan ou bâtir de structures
Sans rien habiter
Mais faire couler ce magma rugueux
Dans une âme triste et sale
Sans rien qui puisse habiter, soulever, embellir
Sans rien qu’une force de gravité
Qui n’obtient aucun secret
Où tout s’étale comme une étendue vaste et sale
Sans rien espérer qu’un matin brumeux
Nous fasse voir comme le monde est large
Dans son étau lumineux