L’oiseau de malheur
Incitait des malades de boissons
A boire en sa présence
Des égarés, à consommer des produits
Qui mirent à mal leur santé
L’oiseau de malheur toujours
Se sentait gouverné par une inexplicable liberté
Qui ne pouvait apporter
Que du bien à ses victimes
Une sorte de félicité
Que tous partageraient

Et tous en effet apprécièrent le moment
Où l’oiseau de malheur les envouta
Tous reconnurent l’instant
Que le bel oiseau de malheur
Leur communiqua comme un souffle étrange

Tous se perdirent, tous moururent tôt ou tard
Peut-être ne fut-ce là qu’un hasard
Et qu’ils seraient de toute façon, morts tôt ou tard
Peut-être même que l’oiseau augmenta
Leur espérance de vie
Ou, au cas où il l’abrégea
Leur apporta le bonheur d’avoir vécu

Mais tous furent éconduits
Et tous avaient souffert avant que l’oiseau de mauvaise augure
Les poussa à multiplier leurs chances, de vivre, ou de mourir
Personne ne sut laquelle des deux fut effective
Mais toujours l’oiseau se lança dans de nouvelles entreprises
Et conquit de nouvelles victimes.

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