GENETIQUE DE LA NUIT
La nuit quand sont passés les cils
Quand sont allées les grenouilles baveuses
Quand sont mis en croix et ta voix et le prix
De ton soleil
La nuit quand le bruit du temps est une lumière
Un reflet mauvais une chaleur orange
Je ne perçois plus que milliers de glyphes
Comme codes qui te composent
Je joue avec des gènes, avec des fabriques
Insensibles
Avec l’illusion d’un terrain solaire
D’un sol bitumineux
Une route quelconque où l’extase trace
L’habitude larmoyante de ceux qui l’ont empruntée
Et qui l’emprunteront maintes fois encore
Cheminement unique qui fut le mien
En prise à l’exagération, le délire juvénile
L’arrosoir des sens qui culmine
Le long des berges et des grillages
Le chenal rose où dansent les insectes
Ce sont glyphes toujours
Qu’apportent les lois de la nuit
L’inversement des codes et des chairs de fruits
Où ne sont lisibles que les vertèbres et les schèmes
Loin de tous sens spécifiques
Le goût spirituel et sensible des choses
Vient comme une cime se dévoile
La nuit les glyphes, les schèmes, les érosions
Des roches et le durcissement des pâtes
La fin attendue du disque solaire
Rendu à son autre hémisphère