Cirage

Cirage

Murièle non je n’ai pas le temps pour tant de soma
Non pas me temps je suis ivre
Je peux juste m’immiscer dans ta cellule
L’enveloppe de marbre qui te scelle
Mais vois-tu ivre
Rien ne pourra exulter que des mots
Des trames de mots lancés à ta bouche
Des rires satisfaits d’eux-mêmes
Rien de tangible
Qui ne s’émancipe de la dureté du cuir
De ton derme fermé
Par l’ivresse débile
Par des mots creux qui font rire

Je scelle néanmoins l’alliance des mots
L’alliance sans consistance
De la réalité qui nous habite
Je parle je parle je parle
Jusqu’à malmener l’ivresse
Vers une orgie verbale, vers l’émail blanc
De tes dents qui saillent
Je bois ton corps, tes pans de chair qui s’exclament
D’une vérité outrancière
Que je saisis à peine
Qui est la mie de pain de nos âmes
La parole sert-elle à participer
De l’éclosion future
Des corps rassérénés
Par des volutes de rire

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