IN ODIO ESSE
Encore une nuit qui s’éventre
Une nuit de tons noirs
Et de lumières électriques orangées
Une nuit de feu comme pelures d’oranges
Qui s’enfoncent dans les orifices de l’ennui
Le goût des images qui s’amenuisent
Une terre de plaisirs modernes
Ne porte sur elle rien de plus
Qu’un vieux tapis à motifs
Comme rien ne se souvient
De la raison triomphale
Et comme rien ne revient
Que le goût inepte de la chambre
Car dans cet espace
Se meuvent des coquilles de bonheur
Pourtant vides et désertées
Rien ne se souvient d’un autre jour
Dans une contrée déserte et sauvage
Loin de la névrose urbaine de la capitale