PLAISIR

 

Quelle est la transparence de ce feu
Brûlant tous les voiles et laissant leurre
Dominer de sa faille
Intensifier la transparence
Et manger à même sa flamme

Est-ce là la vérité du feu
Qu’il consume en même temps qu’il ment
Qu’il dévoile autant qu’il assigne
A sa chaleur la pénitence

Pénitence, du proche présent
De la flamme, de la concrétion calcaire
Assujettie aux cavités millénaires
Et tremblante, comme prête à se révéler
Par l’instance que tu dresses
Et par le goût du feu

 

Je te vois sans crainte, et vois la cohorte de feu
Te suivre comme des salves
Artilleries indolores
Enfouies au creux de tes valves

Epris du mouvement salutaire
Epris de l’instance vraie
Que seul ton regard plongeant
Détaché de sa matière
Habite par delà ses assises

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