LES MIGRANTS
Il y a un moyen de gravir le mont après le camp gitan, après la mouture de déchets
Par la piste qu’un mongol désigne à pleine bouche sous les quolibets des autres
Un moyen d’atteindre l’inexorable sommet et ses plages vacantes en contrebas
C’est comme si, un serpent venimeux, un serpent de vents et de dents s’était blotti tout près
Disait de sa danse frénétique tous les aléas qui nous mèneront au sommet, aux grottes, aux torrents, aux repaires à vipères
Notre orientation, ce sera toujours la soyeuse laine et la masse de cheveux bruns. Il faudra atteindre une corniche où l’on puisse disposer de nos affaires et de nos fondations massives.
Une ligne de crête, que nous suivons avec religion. Ah mais quelle religion, de longs débats attendront où idéalistes et humanistes auront du fil à retordre quant aux attitudes déviantes et décadentes d’autres ressortissants qui ont marché, qui ont escaladé le mont disons le, avec la même ardeur au travail. Vigueur. Ferveur. Aigreur.