LA DETRESSE DU PRESENT

La détresse est venue à toi
Comme un garrot que l’on noue
Tu t’es pendue à son crochet
En supprimant le suc débordant
Qui t’a faite saillir à la bouche de la mort

Mais ce n’est rien, tu as vaincu la noirceur
Pour gagner à la blancheur du rivage
Que tu as haï
Et qui t’est venu comme le mensonge d’un secours

Tu as haï les rives
Et tu pends maintenant au crochet de la mort
Sans que rien ne soit dicible
Sans qu’on puisse même te délivrer
Du nœud coulant qui t’a creusée la gorge

Tu restes indicible
Et proche de rivages enfouis
Des étés nouant encore ces mêmes nœuds
Ces mêmes régions qui t’ont conquise
Car tu es faite de matière
Que tu as ensuite déliée
Tu es faite d’algèbres
Qui ensuite se sont annulées.

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