Ma parole est dans cette nuit sainte
Où grouille le tronc noué du platane
D’une myriade d’insectes tout autant
Qu’un grésillement électrique de lampadaire
Muré dans cette part de nuit, j’affronte
Avec la soif de la résignation, comme un sel oublié
Qui me brûle, que je ne sais épancher ailleurs
Que dans la désolation
J’avance comme un suc éhonté suc dépossédé
D’une muse écartelée dans les eaux noires et lointaines
D’ores et déjà réduite à l’état d’infamie
Infâme combat que celui du miséreux
Dont le liant poissant s’est rompu les os

Ajouter un commentaire

Votre email n'est jamais partagé. Les champs obligatoires sont notés : *

*
*