L’angoisse d’une mère
L’angoisse pointe un vendredi
Lorsqu’on vient de s’habituer
A de longs déboitements
De longues corvées
De longs arrachements
Dans un ciel froid et lumineux
Des lectures viennent confronter
Conforter le froid cristal
Le bleu émanant, le bleu cisaille
La même plainte, la même réclusion
Au ciel qui est venu pour la millième fois
Tremper sa mèche et ton histoire
Te fondre au fond de toi
Voir si les empires sont toujours semblables
Si les ruines sont à nouveau naissantes
Si rien ne fait barrage à leur cohésion
La lecture d’autres cerveaux
D’autres cohésions disent l’identique
Alors ce vendredi où tu ne travailles
Pas plus qu’un autre jour
Cette semaine froide et bleue
A comme un goût d’immensité
Je pourrais dire précisément quels sont
Les points de rupture les points d’ancrage
La cohésion qui s’est défaite
Mais qui en définitive
Persiste à se lever