Tu es allongée sur le ventre
en dodu mammifère
succombant, mangeant des nénufars
qu’un air ambiant empoisonne
Ce n’est rien puisque sûrement
ces nénuphars pullulent
et font un repas divin
un enchantement aux lamantins imaginaires
aux plaintes de l’espace
aux gradins effondrés d’une antiquité présente
une enfance de l’art, des amoncellements de colonnes
la gravité blanche et naissante des civilisations
Que tu es venue, tranquillement porter à son terme
à la loupe exaspérante, grossissant les décombres
les quelques guerres qui ont été menées
tranquillement comme une paupière se ferme
tranquillement comme un sentiment présent