Kant

 

Mon sens du goût est cérébral
Mon odorat est cérébral
Tous mes sens sont cérébraux
Ce que je vois et mange
Les quartiers d’orange que je dissèque
Tout ce qui descend de mes paumes
Lentement coule en liquide cérébral

Je suis un vieux Kant isolé
Par des journées entières qui sont nuits
Qui sait si la solitude habitée
Ne parvient aux délices du soleil

Tout est connivent et spirituel
Tout est fait de cette matière
Cérébrale qui se meurt
Qui se régénère et qui n’en finit plus
De mourir et se régénérer

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