LES BERGES DE SEINE
La vérité de cette Seine vaseuse est qu’elle porte moins
Que l’azur béant de la mer cependant
Dans le lit sinusoïdal où elle s’avance lentement
Se combinent ce qu’il faut appeler des ersatz
D’histoires premières ou bien un devenir enfoui
Ce qu’il adviendra de ce qui donna la vie
Colonie de fossiles et coquilles désertes
Qu’elle ait une portée moins tapageuse ne signifie
Qu’elle n’ait des histoires rentrées, incrustées, lovées
Qui se déterminent plus insidieusement et montent
Se dressent lentement dans des âmes moins nettes