Sans titre

 

Je fais du désir de vivre un objectif, dans le sens d’une objectivation. Cette métaphysique elle-même a ses limites. On ne saurait faire d’un objectif un organisme ou une constellation, bref, un corps véritablement vivant. Il me semble cependant que des failles y laissent entrer la vie plénière.

Ce que j’ai désiré je l’ai préservé, mis en réserve en quelque sorte, et cela fait surface, je dirais « fait écume ». Les travaux que je lui ai consacrée dans un cocon abstrait, comme sourd et enfoui me rendent grâce.

Je ne suis plus dans cet ailleurs qu’est la métaphysique, mais bel et bien en prise avec l’écume, qui est la singularité terrestre la plus vivifiante. Elle qui nait et meurt instantanément. Je lui accorde un corps vivant projeté dans l’espace superficiel, l’espace du sensible.

 

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