Sans titre

 

tout souffre cette vie qui s’éventre
je semble
passer par les chairs de ton front
sa nervosité
cette vérité que tu ériges
je t’assure que ça en devient grave
et désobligeant
cette nature m’exaspère
et me noue comme un charme
il m’est désagréable ce qui n’est pas toi
et bien plus intolérable
ce qui bat comme un tentacule
puissant dans l’air, dans ce court espace
ce remugle, qui remue
cette bouche d’égout
tout à fait saine
colombe enfouie dans ses tunnels
assassinée, où passent
les chorégraphies et les déchirures
désinvoltes de ton silence
ton mutisme
sévère qui m’atteint
au crépuscule de son lit océanique
sa toute pression

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