LE POEME DE LA MER
la toute écume
son tourbillon
tangue (je)
dans cet espace visqueux
il me prend, il me saisit
je pense que cet instant
souffre
une profonde unité
ou un profond néant
une greffe de sel
dans une carrière déserte
cela doit être nous indivisibles
ou bien nous dans notre mélange
elle (l’écume)
ne me dis pas qu’elle n’existe
ce n’est pas possible
une telle force
a toutes les équations du délire
les chiffres et les fractions
sauf qu’elle est amplement naturelle
et vraie, et juste
et qu’elle n’a rien du délire