Rêve et hallucination

on peut s’échapper du rêve, on rêve dans le rêve, on est libre. on parcourt sa trame, on voit des choses que l’on connaît, des choses sensées. on comprend que l’on n’est pas tout à fait là. les choses ont une fin naturelle. on se réveille, on se rendort paisiblement.

dans le rêve on doute à moitié, mais la production délirante, hallucinatoire a ce caractère d’absolu, cette chose qui nous tient, nous raidit et affecte nos fonctions vitales de défense. au lieu d’une image floue, romantique, on a devant nous un brasier qui nous dévore.

un brasier dont nous sommes le combustible, mais dont nous n’avons pas les moyens de l’atténuer, car nous n’y pensons pas. et pourquoi n’y pensons nous pas ? très exactement car nous ne pouvons y penser : si nous y pensions nous ne saurions pas là.

nous sommes le souffle court, haché devant cet énorme mensonge qui tient lieu de vérité. le rêve a probablement sa part de vrai, réparatrice. le rêve hallucinatoire est un mensonge qui nous a pris par surprise, un disfonctionnement qui affecte le jugement, les perceptions.

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