anima

anima

et près du soleil
à se fondre
le préfabriqué, la route
sa végétation
son amplitude
le jeu de la cloison et de l’ouverture
la brèche
cette musique qui donne de la vigueur
la profondeur
l’altération
l’altérité en soi
chargée de bleuets
souvenirs enfouis
nagent à l’écume
joutent sur place
dans le combat placide
serein
comme un satellite toucherait
presque
se confondrait aux quelques autres
à ces pauvres hangars
qui n’ont inspiré que de l’ennui
des années durant
ce qu’il a fallu
confectionner comme hasards
pour les sentir présents

je pénètre au corps vivant
encerclé de grillages
un pauvre fleuve gonflé
de la pluie
la tristesse
qui s’est perdue en gouttes
aux fenêtres
enfouirait ce délire ou le tuerait
personne
ne mesure sa portée
ni le néant qu’il charrie
pauvre fleuve qui n’inspire

mais le corps vivant lui
les lignes blanches
l’anfractuosité
l’irrégularité du goudron
la musique
qui se frotte
à la moindre écharde
la graisse de l’entrepôt
la rouille des bidons
une avenue presque
princière
persiste

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  1. Par anima (Lecture) | Décadences sur 17 janvier 2013 le 20 h 30 min

    […] : Florian Vesper Lecture : François […]

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