LA BEAUTE DU MONDE
en revenant par les champs
la chaude pisse
l’étreinte
les beaufs et les clodos
le tout qui colle au cul du petit rien
qui sent la bière
la sueur, la nullité
au vent froid
au lien mort, où l’ancienne boiserie
l’amour néant
le monde happé le bétail qui lèche
ses pouffiasses en file indienne
ses pétasses qui louchent
loin d’ici le premier grain de terre
loin de ce qui un jour m’avait épousé
l’égout, l’automne
je me tais comme une bête
connard que je suis
égout tortionnaire
trois milliard d’amours
aux champs élysées
aux champs martelés
aux champs martyrs
à la profonde, à la une vérité
qui couche quelque part