SANS TITRE
tu es ce ligament confiné dans un nuage
rocher plastique qui ne s’est pas encore rigidifié
perche paresseuse qui avance lentement
stagne dans tes eaux enrichies
le rêve de brouillard où sont les morts
mais tu le portes en toi avec la permission
du jeune âge qui te colle au sourire
tu portes la légèreté d’une enfance pervertie
qui tarde à se dissiper, t’enfouit dans ses rires
ses nausées ses impressions que tu traînes
à longueur de journée comme un fardeau
tu es cette plante close qui se passe de lumière
enfermée dans sa chambre où le rayon ne touche
ni ne franchit ce drame que tu joues
aucune lumière ne pourra rien pour toi