Suite des variations sur l’ego

Les choses ne sont pas comme elles sont. Je refuse d’admettre l’inadmissible. Quoi de plus naturel que de nier ce qui n’existe pas ? Je suis celui qu’on ne voit pas. Parallèlement, je suis celui. Pour les imbéciles, je suis le non-être, pour les plus intelligents je suis celui-là qui lutte avec le non-être. L’idée que je me fais de moi-même est une nébuleuse de non-êtres qui se bataillent et se fondent au-delà même de l’admissible.

 

Les choses sont une interminable succession de prismes que rien n’enraye, elles sont le courant fort, elles se déroulent dans le rire de la distance, gueulent leur rire heureux et spasmodique, gueulent leur lisière rouge qui se précipite, se rue : rien ne vient manquer à leur justification. Le rire de l’âne qui cabre et mâche du chardon, le piquant des contraintes.

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