La jalousie est possédée par le désir de détruire l’objet de sa jalousie. Mais ce qu’elle jalouse est infalsifiable, elle ne peut ni le reproduire ni le posséder. Son désir de destruction, s’il est rendu possible, n’a aucune limite. Rien n’arrêtera son enthousiasme à détruire, ni ses croyances erronées de proliférer. Si tout lui indique qu’elle a tort, elle persistera, et semera le massacre autour d’elle. Son objet de jalousie est indissociable d’elle même, elle le pense sien, même si il lui est étranger. Cette étrangeté à elle-même, elle l’a cultive maladivement, et sa haine devient amour, son amour devient haine. Son objet à terme n’a plus d’existence à part entière. Il est un objet de destruction, un objet qui ne lui semble plus avoir d’existence propre. Ce n’est pas avec lui qu’elle a fusionné, mais avec son délire. Le mal et le dégât qu’elle occasionne n’ont plus d’existence non plus. Seule compte la prolifération autour de son objet. L’objet peut être détruit, cognitivement, elle continuera à l’aimer comme une relique.