Les effarés, comme Johann Chapoutot, ne savent pas vivre. Ils ont peur de la vie, de prendre un petit temps à soi, près d’une gare de trains. Ils sont habites par une drôle de mise en garde : la peur. Ils ont tellement peur qu’ils sont malsains, et vulgaires. Ce sont ce genre de personnes, intranquilles au mauvais sens du terme, qui appellent aux armes et gesticulent dans tous les sens. Ils peuvent analyser un document, mais ils sont incapables de contempler et d’aimer la vie pour elle même. Leur autorité est cynique, leur sensibilité inexistante. Ils appellent à une chose étrange : la vengeance contre leur peur. Ils veulent se venger de ce qu’ils sont, de ce qui ne peut tolérer l’existence, et leur appel aux armes semble coexister avec l’idée qu’ils se font du charme de l’existence : une chose puérile et dangereuse. Ce sont éminemment des hommes scatologiques, qui veulent s’emparer des jeunes filles. Ce sont des gens amoindris qui ont peur du vivant, des haineux lugubres qui haïssent le magique, la tranquillité et le merveilleux.