Les confréries et les professions des maitres n’étaient pas de l’ordre du sectarisme ni d’aucune prétention, mais du travail bien fait qu’ils effectuaient. Leur art consistait à atteindre la perfection par leur travail. Ces maitres vivaient en très grande partie pour cela, scrupuleux de bien faire et de rendre au monde ce qu’ils leur devaient : la perfection. Loin de toute publicité ou de toute prétention, ils effectuaient leur labeur, parfois dans la rusticité, sans jamais enjoliver les choses par de quelconques effets. Ces travailleurs visaient l’excellence, restaient souvent silencieux, avant de montrer leurs oeuvres au monde, telles quelles, dans leur puissance objective. La maitrise aujourd’hui se perd peu à peu à mesure qu’une civilisation du confort rend l’homme incapable de se perfectionner.
Mais à vrai dire je ne suis qu’un poète, incapable de toute maitrise, mais je chante l’art des maitres. Car le poète à qui on a enlevé la maitrise, bâtit quelques fois une perfection plus fine encore. Ne dit-on pas que le poète Florian était toujours accompagné de son marteau ?